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Jeux Olympiques 2024 : Paris se prépare à la plus grande bataille numérique de l'histoire




Selon Bruno Marie-Rose, directeur de la technologie de Paris 2024, les Jeux olympiques de Paris pourraient être la cible de milliards de cyberattaques, soit huit à dix fois plus que les Jeux de Tokyo. Ces menaces sont exacerbées par la guerre cybernétique en Ukraine, qui intensifie le risque d'attaques de groupes soutenus par la Russie.


Il est important de souligner que les Jeux olympiques sont l'un des événements les plus attaqués du monde. Les systèmes d'information des Jeux, qui incluent la transmission des résultats en temps réel, la diffusion d'images, et l'accréditation des athlètes, des équipes et des officiels, sont au cœur de ces attaques.


Pendant les Jeux de Tokyo en 2021, il y a eu 450 millions d'attaques, soit déjà huit fois plus qu'à Rio en 2016. Cependant, aucune de ces attaques n'a eu d'impact sur les Jeux, grâce à des mesures de sécurité robustes, comme l'a souligné Christophe Thivet, directeur chez Atos de l'intégration technologique des JO 2024.


Les responsables technologiques des Jeux anticipent plusieurs types d'attaques. En premier lieu, des pirates informatiques pourraient chercher à voler les données des organisateurs, y compris les données d'identification. Ils pourraient également chercher des failles de sécurité dans les systèmes déjà installés. Il y a aussi un risque de détournement de données, comme la création de faux sites de vente de billets.


Pour repérer ces vulnérabilités, Atos, responsable de la cybersécurité des Jeux et sponsor du Comité international olympique (CIO), utilise plusieurs stratégies. Cela inclut l'emploi de hackers éthiques, la réalisation de tests de pénétration, des programmes de "bug bounty" (chasses aux bugs), des simulations d'attaques et la surveillance du dark web pour identifier si des groupes cybercriminels parlent des JO.

Le centre de cybersécurité d'Atos, qui compte plusieurs dizaines d'experts et est basé en France, est soutenu par l'Agence française de sécurité des systèmes d'information (ANSSI).

La guerre en Ukraine intensifie le risque d'attaques par des groupes pro-russes. Les responsables admettent également que les JO sont une cible pour la propagande géopolitique. La décision concernant la participation des athlètes russes pourrait exiger une vigilance accrue.


Le scénario le plus alarmant serait des attaques provoquant une interruption ou une perturbation des compétitions. Marie-Rose rappelle l'incident de 2018 aux JO de Pyeongchang, où quelques systèmes ont été éteints avant la cérémonie d'ouverture, et insiste sur le fait qu'il ne souhaite pas que cela se reproduise à Paris.


Enfin, les JO sont une cible de choix pour les hackers, que ce soit pour extorquer des fonds ou pour véhiculer des messages géopolitiques. La phase de construction, avec de nombreux prestataires extérieurs qui n'ont pas toujours la même politique de sécurité, est particulièrement vulnérable.


L'augmentation exponentielle des cyberattaques contre les Jeux olympiques présente un défi de taille pour les organisateurs de Paris 2024. Cependant, des mesures de sécurité robustes sont mises en place pour assurer le bon déroulement des Jeux et protéger les données des athlètes, des officiels et des spectateurs. La vigilance est de mise, mais les préparatifs pour contrer ces menaces sont en bonne voie.


Sources: France24, Le Figaro, L'Express, The Guardian, The Washington Post, Der Spiegel, El País.



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